Friday, February 19, 2010
Thursday, February 18, 2010
Tiresia
At the violet hour, when the eyes and back
Turn upward from the desk, when the human engine waits
Like a taxi throbbing waiting,
I Tiresias, though blind, throbbing between two lives,
Old man with wrinkled female breasts, can see
At the violet hour, the evening hour that strives
Homeward, and brings the sailor home from sea,
from The Waste Land by T.S. Elliot
Labels:
Bertrand Bonello,
T.S. Elliot
Wednesday, February 17, 2010
les nouveaux communistes
Que veulent les “nouveaux communistes” ?
La mobilisation collective doit porter sur les communs, ce qu’on partage comme notre bien commun. L’écologie en est un, où notre substance naturelle est en jeu. La propriété intellectuelle en est un autre, qu’on ne doit pas privatiser. La biogénétique en relève aussi car il est impensable de spéculer sur notre héritage biologique. Enfin, le nouveau communisme doit lutter contre les nouvelles formes d’apartheid qui empêchent le libre usage des biens communs. La chute du mur de Berlin avait symbolisé la débâcle communiste, or les murs se dressent de partout : USA-Mexique, Israël-Palestine, entre les inclus et les exclus. Ces nouvelles frontières créent un état latent de guerre civile. Même ici, en France, avec les émeutes en banlieue parisienne, il y a trois ans. Dans cette nouvelle scène on ne peut plus isoler un agent, comme naguère la classe ouvrière, et dire avec Marx : c’est ça la singularité universelle, le groupe social particulier à même d’incarner l’émancipation de l’humanité tout entière.
L’appartenance au prolétariat ne serait plus une question de classe ?
Il y a plusieurs modes de prolétarisation. Face aux catastrophes écologiques par exemple, nous sommes tous prolétarisés, privés de notre substance naturelle. Il y a aussi quelque chose comme un prolétariat psychique. La philosophe Catherine Malabou a développé, dans Les Nouveaux Blessés, la thèse selon laquelle la figure prédominante du malaise psychologique aujourd’hui serait le personnage posttraumatique, un mort vivant psychique privé de sa propre histoire. Lorsque Marx dit : “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”, il faut entendre désormais le prolétaire à tous les niveaux. Prolétaires psychiques, prolétaires écologiques, victimes de manipulations biogénétiques, bien sûr l’ouvrier traditionnel et le moderne travailleur numérique mais aussi les nouveaux pauvres et les centaines de millions de migrants...
Bio express SLAVOJ ZIZEK
Né en 1949 en Yougoslavie, Slavoj Zizek est philosophe. Ancien dissident, il fut l’élève de Jacques-Alain Miller, le gendre de Jacques Lacan. Lacanien fervent, Zizek l’est resté et entend relire Hegel et Marx à la lumière de la psychanalyse. Critique passionné de cinéma, il fait paraître, en même temps que son manifeste pour un nouveau communisme, Jacques Lacan à Hollywood et ailleurs, chez Jacqueline Chambon.
La mobilisation collective doit porter sur les communs, ce qu’on partage comme notre bien commun. L’écologie en est un, où notre substance naturelle est en jeu. La propriété intellectuelle en est un autre, qu’on ne doit pas privatiser. La biogénétique en relève aussi car il est impensable de spéculer sur notre héritage biologique. Enfin, le nouveau communisme doit lutter contre les nouvelles formes d’apartheid qui empêchent le libre usage des biens communs. La chute du mur de Berlin avait symbolisé la débâcle communiste, or les murs se dressent de partout : USA-Mexique, Israël-Palestine, entre les inclus et les exclus. Ces nouvelles frontières créent un état latent de guerre civile. Même ici, en France, avec les émeutes en banlieue parisienne, il y a trois ans. Dans cette nouvelle scène on ne peut plus isoler un agent, comme naguère la classe ouvrière, et dire avec Marx : c’est ça la singularité universelle, le groupe social particulier à même d’incarner l’émancipation de l’humanité tout entière.
L’appartenance au prolétariat ne serait plus une question de classe ?
Il y a plusieurs modes de prolétarisation. Face aux catastrophes écologiques par exemple, nous sommes tous prolétarisés, privés de notre substance naturelle. Il y a aussi quelque chose comme un prolétariat psychique. La philosophe Catherine Malabou a développé, dans Les Nouveaux Blessés, la thèse selon laquelle la figure prédominante du malaise psychologique aujourd’hui serait le personnage posttraumatique, un mort vivant psychique privé de sa propre histoire. Lorsque Marx dit : “Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !”, il faut entendre désormais le prolétaire à tous les niveaux. Prolétaires psychiques, prolétaires écologiques, victimes de manipulations biogénétiques, bien sûr l’ouvrier traditionnel et le moderne travailleur numérique mais aussi les nouveaux pauvres et les centaines de millions de migrants...
Bio express SLAVOJ ZIZEK
Né en 1949 en Yougoslavie, Slavoj Zizek est philosophe. Ancien dissident, il fut l’élève de Jacques-Alain Miller, le gendre de Jacques Lacan. Lacanien fervent, Zizek l’est resté et entend relire Hegel et Marx à la lumière de la psychanalyse. Critique passionné de cinéma, il fait paraître, en même temps que son manifeste pour un nouveau communisme, Jacques Lacan à Hollywood et ailleurs, chez Jacqueline Chambon.
Sundays
Penso na razão porque nos dias de descanso, estão carros parados na beira dos caminhos, ao sol.
Na maior parte deles, um homem só, sentado ao volante, parece deixar passar o tempo, noutros um casal já idoso, está também assim, no fluxo do tempo.
Será que não sabem para onde ir ? Estão cansados de tudo e já não querem ver mais nada ou tão só, agrada-lhes ver o passar dos outros, lestos estrada fora, gastando os seus domingos ?
I wonder why on Sundays, there are these cars parked on the side of the roads, on the sun.
In most of them, a guy sits alone at the wheel, just letting time pass him by, in others an elderly couple sits in the same way, just letting time go by.
Is there that they don't know where to go ? Are they tired of everything and don't want to see anything else, or it's just that they just want to see others, wheezing by the road, wasting their Sundays ?
Na maior parte deles, um homem só, sentado ao volante, parece deixar passar o tempo, noutros um casal já idoso, está também assim, no fluxo do tempo.
Será que não sabem para onde ir ? Estão cansados de tudo e já não querem ver mais nada ou tão só, agrada-lhes ver o passar dos outros, lestos estrada fora, gastando os seus domingos ?
I wonder why on Sundays, there are these cars parked on the side of the roads, on the sun.
In most of them, a guy sits alone at the wheel, just letting time pass him by, in others an elderly couple sits in the same way, just letting time go by.
Is there that they don't know where to go ? Are they tired of everything and don't want to see anything else, or it's just that they just want to see others, wheezing by the road, wasting their Sundays ?
Men
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